Moldavie, sauve qui peut!

La Moldavie, ou République de Moldavie, est ce petit pays enclavé entre la Roumanie et l'Ukraine, longtemps dominé par les Russes, qui garde un esprit soviétique très marqué, et nous avons pu en faire les frais.

Un soir de septembre, Kevin ( jeune bordelais naturiste et guitariste) , Martin ( apprenti médecin nancéien randonneur expérimenté) et moi même, décidons le sur lendemain de prendre chaussures, sac à dos et d'atteindre la Moldavie à pied, la frontière se situant qu'à une vingtaine de kilomètres.

Sept heures du matin, tente et sac à dos remplis de provisions, passeport en poche, nous partons avec un vagabond de plus, Bobby, notre unique rosbif erasmus. La colline située à l'est de la ville nous parait être la direction, nous la gravirons et essaierons de marcher " tout droit".

Kevin , Martin, Bobby

Hautes herbes, vignes, bosquet, champs de tournesols, vaches, camp militaire, ronces plus tard, la police des frontières nous arrête, pensant que ma chère et tendre tente quechua est un bateau nous servant à traverser le Prut, rivière borderline entre Royaume de Roumanie et Royaume de Moldavie.

" En somme les gars, avec tous notre respect , vous nous avez pris pour des clandestins?!"

Quelques rires, cigarettes et discussions après, ils nous emmènent bien gentiment en jeep jusqu'au check-point   le plus proche, nous demandent d'attendre un bus, de quoi passer la frontière. 

Bienvenue hors de l'union européenne 

Nous reprenons alors nos kilomètres, en espérant trouver une ville dans peu de temps : ce sera dans 24 kilomètres. Trajet interrompu par l'armée, qui comprend difficilement pourquoi quatre jeunes européens " visitent" la Moldavie. Nous faisons la connaissance des nombreux puits moldaves qui bordent les routes avec son eau imbuvable tellement les chenilles l'ont adopté ( voir photo ) , des animaux en tout genre. 

Bobby, en pleine simulation.

Notre journée s'est donc achevée à Ungheni, bourgade la plus austère jamais visitée, où nous avons planté notre tente en périphérie pour dévorer au bord de notre feu de camps paté moldave, boite de mais, hareng... un vrai festin! Une bière et au lit, une nuit dès plus stressante, avec son lot de bruits de fond étranges, entre coup de feu et chants tsiganes.

Le retour se fut par moult moyens de transport entre bus, taxi frauduleux, marche, bus, marche et cette femme qui nous ramènera à iasi pour faire passer ses litres de palinka, alcool local équivalent à notre gnol. Un premier road trip fabuleux, bourré d'anecdotes, d'un peu d'angoisse et que nos petons n'oublierons pas de si tôt! 

La moldavie à pied : CHECKED!

Hélène contente!